Dossier du n°1, décembre 2011
Les agendas sont pleins à craquer, le travail s’intensifie, les écrits sont toujours plus vite périmés mais les tomates, elles, peuvent bien rester trois semaines dans le frigo. Va-t’en comprendre dans quels temps on vit. Partout on nous vend de l’éternité, mais jamais le capitalisme n’a été aussi myope, aussi court-termiste : les licenciements et les désastres d’aujourd’hui font les profits de demain et la misère d’après-demain. C’est donc le rapport au temps lui-même qui est bouleversé par notre civilisation, et qui doit être interrogé à présent. Nos « allures de vie » et le besoin de les accorder ont surgi en politique grâce aux écologistes, du « on arrête tout » de L’An 01 à Bernard Charbonneau et Serge Moscovici. Il s’agit maintenant de continuer à être à contre-temps, de ne pas se faire emporter par l’immédiateté et par son corollaire, l’obsolescence. Et de reprendre la maîtrise de nos rythmes.
Thierry Paquot, « La lenteur est aussi une vitesse »
Dominique Méda, « Le temps des femmes »
François-Xavier Devetter et Sandrine Rousseau, « Temps libre et sale boulot »
Olivier Merly, « Rien ne sert de courir sur un tapis roulant, lecture de Harmut Rosa »
Bastien Hourst, « Ralentir : concertation en cours »
Antoine Chollet, « Quel temps pour une démocratie écologique ? »
Vincent Gerber, « Bookchin, l’urgence et la démocratie »
Interventions graphiques
Jochen Gerner « (Un temps.) »
Guillaume Trouillard « Toromiro »
